Crédits immobiliers : Taux bonifiés, c'est encore flou

Publié le par lkeria.com

«Seuls les nouveaux postulants au crédit immobilier bénéficieront de la bonification». C'est ce qu'a déclaré jeudi à Oran Rachid Metref, le directeur du crédit au BTPH du Crédit Populaire d'Algérie (CPA),lors de la rencontre de cette banque avec les professionnels de l'immobilier de l'ouest du pays consacrée aux crédits immobiliers et les nouvelles conditions de financement.

En clair, les anciens demandeurs de crédits immobiliers et qui ont déjà déposé leurs dossiers ne seront pas concernés par la bonification telle que définie par les nouvelles formules de crédits décidées dans le cadre de la LFC 2009. Cette précision de taille vient mettre ainsi fin à des incompréhensions de la part même des anciens postulants au crédit, au point où, selon M. Metref, l'activité du crédit immobilier a été freinée et tous attendent le début de l'application du crédit à taux bonifié. Le même intervenant a précisé que ces crédits sont accordés pour l'accès à un logement neuf ou à travers la vente sur plan ou la vente de particulier à particulier, mais également pour la construction ou l'extension d'une habitation, ainsi que pour l'auto construction. Cette précision est d'autant plus importante qu'elle vient éclairer les potentiels postulants notamment après les déclarations du président de l'association des banques et des établissements financiers (ABEF) faites sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale le 20 avril dernier à propos du type de logements ciblés par cette nouvelle formule en se limitant de ne relever que le logement neuf, contrairement au représentant du CPA qui précise que la vente de particulier à particulier est également retenue.

 En attendant des textes d'applications plus détaillés, la confusion reste totale. Par ailleurs, M. Metref est allé même à considérer le terme LSP révolu et qui devrait être remplacé par le logement social aidé, une manière plus explicite pour marquer l'engagement de l'Etat à l'accès au logement facilité déjà par l'aide de l'Etat à travers la CNL.

 De son côté, Larbi Chemmam, le président de l'Union nationale des promoteurs immobiliers (UNPI), qui a précisé que certains de leurs clients refusent même de réceptionner leurs logements achevés dans le but bénéficier du crédit à taux bonifié.

 Lors de son intervention, le responsable du CPA a mis l'accent notamment sur l'objet de la rencontre inscrite dans le cadre d'un programme de communication de son établissement bancaire à l'adresse de ses partenaires, à savoir les opérateurs de l'habitat, les acquéreurs, ainsi que les notaires. Avec ses 135 agences et avec un capital social de 500 milliards DA, le CPA détient 12% des parts du marché bancaire national avec une première place dans le financement de l'habitat et la seconde pour l'auto construction. A l'échelle locale, M. Metref fera remarquer que le taux de financement des projets de réalisation dans le secteur de l'habitat demeure faible relativement à d'autres wilayas. Ceci étant et avec les quelques 30.000 unités inscrites dans le cadre de l'actuel quinquennat 2010-2014, il s'agira, selon lui, d'améliorer ce taux avec de meilleures relations entre les établissements bancaires et les professionnels de l'habitat, ainsi que les acquéreurs.

 A ce propos et lors du débat général, il a été proposé d'alléger les modalités en responsabilisant le promoteur immobilier dans toutes les démarches bancaires au profit des acquéreurs. En clair, cela facilitera la mission des banques qui auront moins d'interlocuteurs et aux promoteurs d'avoir une meilleure visibilité au point de vue des financements.    De son côté, le président de l'UNPI a souligné la nécessité de diversifier les types de logements, étant donné que jusqu'à maintenant entre la formule LSP pour une valeurs de 2,8 millions DA et celle du haut standing estimé à 10 millions DA, les autres types intermédiaires ne sont pas pris en considération, ou faiblement, alors que des clients peuvent être intéressés. A propos des textes d'application et mis à part le décret fixant les lignes générales d'octroi des crédits à taux bonifié datant du 14 mars et ne précisant que le critère de revenus, d'autres textes plus explicites s'imposent, selon plusieurs intervenants. Pour rappel, le texte en question précise que le taux annuel bonifié à 1% est accordé aux fonctionnaires dont les revenus se situent entre le SNMG et 6 fois sa valeur et celui de 3% pour les postulants dont les revenus sont entre 7 et 12 fois le SNMG. L'autre volet largement débattu est celui du financement du foncier que les banques n'assurent pas jusqu'à présent en raison des risques, un segment considéré par les promoteurs immobiliers comme déterminant pour faciliter l'accès au logement.

 

Source:continental news

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